promea.ch Glossaire ESG

Les agences de notation sont des entreprises économiques qui évaluent la solvabilité d'autres entreprises économiques, de banques, d'États et de papiers-valeurs émis par ces derniers. En conséquence, ils donnent une estimation de la capacité d'un débiteur - c'est-à-dire l'émetteur des papiers-valeurs - à remplir ses obligations de paiement à l'avenir, ou du risque qu'ils estiment que les papiers-valeurs qu'il a émis « fassent défaut ». Plus la notation est mauvaise, plus un débiteur doit payer des intérêts élevés pour compenser le risque plus important, et inversement.

La Convention des Nations Unies sur la diversité biologique désigne par « biodiversité » la diversité de tous les organismes vivants, habitats et écosystèmes sur terre, en eau douce, dans les océans et dans l'air. La biodiversité comprend la diversité

des différentes espèces ainsi qu'au sein d'une espèce (diversité taxonomique),
génétique au sein des différentes espèces ainsi que celle de tous les organismes d'un habitat (diversité génétique),
des biotopes et des écosystèmes, ainsi que des fonctions des écosystèmes telles que la pollinisation et la dispersion des graines (diversité écologique et fonctionnelle),
des comportements des animaux (diversité culturelle).

Des termes tels que diversité des espèces ou diversité biologique sont souvent utilisés comme synonymes. Cependant, selon la définition ci-dessus, le concept de biodiversité est plus large que celui de diversité des espèces. Ce dernier n'est qu'une mesure du nombre d'espèces. La diversité des espèces n'est donc, à proprement parler, qu'un aspect de la biodiversité.

Le captage du CO2 issu des processus de combustion et son stockage ultérieur. L’objectif du stockage du dioxyde de carbone (CO2) est de réduire les émissions de CO2 dans l’atmosphère. Le CO2 à stocker peut provenir soit d’installations d’approvisionnement en énergie fossile, soit d’installations industrielles, soit de l’utilisation de la biomasse pour la production d’énergie. Un stockage est possible dans des gisements de gaz ou de pétrole exploités, dans des aquifères salins ou dans le sous-sol marin.

La gouvernance d’entreprise est un cadre réglementaire juridique et factuel pour la direction et le contrôle d’une entreprise. Il examine comment une entreprise peut être dirigée de la manière la plus efficace et la plus responsable possible, et comment son organisation interne peut être conçue de manière que les dysfonctionnements puissent être détectés le plus tôt possible et évités. L’objectif est d’analyser les structures d’incitation des différents groupes d’intérêts d’une entreprise (au sens strict : direction et propriétaire ; au sens large : en plus employés, bailleurs de fonds étrangers, fournisseurs et environnement social et écologique).

Les marchés émergents sont - sans définition uniforme - des pays sous-développés mais émergents qui sont en train de vivre un processus d'industrialisation. Ces pays sont des destinations attrayantes pour les investissements directs et de portefeuille des entreprises des pays industrialisés. Les principaux marchés émergents sont par exemple la Chine, l'Inde, le Brésil et la Russie, mais aussi de nombreux pays d'Europe centrale, orientale et du Sud-Est. La traduction par « pays émergent » est plutôt malheureuse, car ils ne sont pas nécessairement déjà en train d'émerger comme nation industrialisée.

Le « E » comme « Environmental » indique des mesures respectueuses de l'environnement et du climat, par exemple une faible consommation de ressources ou moins d'émissions de CO2. « S » comme « Social » désigne des mesures au niveau social, par exemple de meilleures conditions de vie et de travail pour des personnes ou des groupes de personnes. Et le « G » de « Governance » est synonyme de bonne gestion d'entreprise, réglementée de manière contraignante et contrôlée en interne comme en externe. Les critères ESG sont de plus en plus pris en compte par les investisseurs dans la gestion de leurs actifs.

Un fonds d'investissement est un fonds spécial géré par une société de gestion de capitaux (société d'investissement) et investi dans des actifs tels que des actions, des obligations ou des biens immobiliers. La copropriété de la fortune du fonds permet d'émettre des parts sous forme de papiers-valeurs (certificats de parts ou d'investissement). En les acquérant, les investisseurs peuvent devenir copropriétaires d'un portefeuille - généralement largement diversifié - avec une mise de fonds relativement faible ; la large diversification vise à limiter le risque de perte lié à l'investissement. On distingue les fonds publics, qui sont accessibles au grand public et dont les parts sont souvent aussi négociées en bourse, et les fonds spéciaux, qui sont spécialement créés pour les investisseurs institutionnels (comme les caisses de pension).

Les fonds propres d'une entreprise sont obtenus en déduisant du total du bilan de l'entreprise tous ses engagements. Ils comprennent les fonds que les propriétaires ont investis dans l'entreprise ou qu'ils y ont laissés grâce aux bénéfices réalisés. Les fonds propres sont à la disposition de l'entreprise pour une durée illimitée. En cas de pertes, ils peuvent être intégralement utilisés pour couvrir les engagements de l'entreprise ; dans les sociétés de capitaux, les bailleurs de fonds propres ne sont toutefois pas responsables au-delà de ce montant. Ils n'ont pas droit aux intérêts ou au remboursement de leur capital, mais aux bénéfices réalisés et au produit de la liquidation de l'entreprise.

Le terme « impact investing » vient de l'anglais « to make an impact » : « avoir un impact ». La définition du GIIN (Global Impact Investing Network) est probablement la plus répandue :

« Les investissements à impact sont des investissements dont l'objectif est d'obtenir, outre un rendement financier, un impact social et environnemental positif et mesurable. »

Les investisseurs placent donc leur fortune en faveur de projets sociaux ou écologiques sélectionnés. Ces projets poursuivent par exemple des objectifs tels que la réduction des déchets ou du plastique, la minimisation des émissions de CO2 ou l'instauration de conditions de travail équitables. L'impact investing combine donc de manière optimale les objectifs économiques, écologiques et sociaux.

Le marché des changes est un marché pour le négoce des devises sur lequel se forme, sur la base de l'offre et de la demande, le taux de change (au comptant et à terme) entre deux devises à la fois. L'offre et la demande sont déterminées par des facteurs liés à l'économie réelle (importation et exportation de biens et services) et par des facteurs liés à l'économie financière (importation et exportation de capitaux). Le négoce ne se déroule pas de manière centralisée via une bourse, mais le plus souvent directement entre les participants au marché via des plateformes de négoce électronique.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) définit la « neutralité climatique » comme le concept d'un état dans lequel les activités humaines n'ont pas d'impact net sur le système climatique. Cet état est atteint lorsque les émissions subsistant après les mesures d'évitement et de réduction (émissions résiduelles) sont compensées par l'absorption de gaz à effet de serre dans des puits et que les effets biogéophysiques régionaux ou locaux des activités humaines, qui influencent par exemple le climat local, sont pris en compte.

Lors d'une notation, les débiteurs ou papiers-valeurs sont classés en fonction de leur cote ou de leur qualité de crédit, selon des degrés de solvabilité. Le classement est généralement effectué par ce que l'on appelle des agences de notation. Les meilleurs degrés de solvabilité sont notées AAA ou Aaa par les agences les plus connues, les moins bons sont notés avec des combinaisons de lettres et de chiffres similaires. La qualité de crédit des débiteurs ou papiers-valeurs ayant une notation de l'ordre de BBB- ou supérieure est considérée comme relativement élevée. Les débiteurs ou papiers-valeurs moins bien notés sont considérés comme spéculatifs et ces papiers-valeurs sont également appelés obligations à haut rendement (high yield bonds).

Les obligations (aussi appelées emprunts ou bonds) sont des papiers-valeurs qui servent au financement externe et dont la rémunération, la durée et le remboursement sont fixés. Le montant total de cette forme de titre de créance est divisé en une grande quantité de « morceaux » égaux. Le fractionnement permet à de nombreux créanciers de participer au titre de créance en investissant chacun de petits montants, ce qui facilite sa commercialisation. L'émission d'une obligation permet à l'émetteur - le débiteur - de se procurer des capitaux étrangers. Les obligations sont négociés sur le marché des obligations. En vendant ses obligations, un créancier peut se dégager de son engagement sans que cela ne prive l'émetteur de capitaux étrangers.

Par « politique fiscale », on entend toutes les mesures prises par un État pour orienter l'évolution conjoncturelle en modifiant les recettes et dépenses publiques. La politique fiscale anticyclique est une stratégie politique qui vise à contrecarrer les fluctuations cycliques de l'activité économique et à garantir une croissance économique stable en modifiant de manière ciblée les recettes et dépenses publiques. La politique fiscale est un élément de la politique financière.

En général, il y a trois principaux « scopes » ou délimitations pour la catégorisation des émissions de CO2:

Scope 1 : Émissions directes provenant de sources propres ou contrôlées par l'entreprise tels les sites d'exploitation ou les véhicules professionnels
Scope 2 : Émissions indirectes liées à la production de l'énergie achetée ou utilisée par l'entreprise
Scope 3 : Toutes les autres émissions liées aux activités d'une entreprise mais qui ne sont pas directement contrôlées par celle-ci, par exemple parce qu'elles sont générées par les fournisseurs ou par l'utilisation des produits de l'entreprise

Le Pacte mondial des Nations unies formule dix principes universels qui ont pour objectif les droits de l'homme, les normes de travail, la prévention de la corruption ainsi que la protection de l'environnement. En y adhérant, les entreprises (business) et les organisations (non-business), telles les universités, villes, associations, fédérations de la société civile et institutions publiques, s'engagent à rendre compte de leurs progrès par rapport à ses dix principes et des évolutions vers les Objectifs de développement durable (ODD).

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